🎙️ Ce qu’on entend sans l’entendre : intention, émotion, sentiment… ces nuances qui donnent vie à une voix off
- Flo Rilège Voix Off

- 25 juil.
- 3 min de lecture

Pourquoi certaines voix off nous embarquent dès la première phrase,
et pourquoi d’autres, même bien dites, nous laissent complètement à côté ?
Ce n’est pas juste une question de technique ou de timbre.
C’est une histoire d’intention, d’émotion, de sentiment.
Trois éléments souvent confondus, parfois négligés, mais qui changent tout.
Dans le monde de la production audiovisuelle, que ce soit pour une vidéo de marque, un documentaire, un e-learning, ou un film d’entreprise, ces nuances-là font toute la différence.
🎯 L’intention : ce que je veux vraiment transmettre
C’est le point de départ.
Avant même de poser une voix, il y a une question intérieure :
qu’est-ce que je veux dire, au fond ?
L’intention, c’est la direction invisible.
Celle qui guide la posture, le rythme, le souffle, la manière d’entrer dans une phrase.
Une voix off peut être douce, oui, mais est-elle là pour rassurer ?
Expliquer calmement ? Séduire avec subtilité ? Ou juste tenir une distance professionnelle ?
C’est cette nuance-là qui rend une phrase plate… ou pleine.
🌡️ L’émotion : le mouvement du corps
L’émotion, ce n’est pas quelque chose qu’on ajoute à la voix.
C’est ce qui bouge à l’intérieur, dans le corps.
Elle se manifeste dans :
la respiration,
la tension,
le placement,
le silence même, parfois.
Dans une voix off de documentaire, dans une vidéo sensible,
l’émotion n’est pas un effet.
Elle est là parce que la voix est habitée.
Et une émotion juste s’entend, même si elle ne crie pas.
💭 Le sentiment : la teinte invisible
Moins visible que l’émotion, le sentiment s’installe.
C’est une humeur intérieure, parfois inconsciente, mais qui colore tout ce qu’on dit.
Dans une vidéo pédagogique, une formation en ligne, ou même une pub,
le sentiment donne une saveur : un fond de tendresse, un brin de distance, une note d’enthousiasme.
C’est difficile à capter.
Mais l’auditeur le perçoit. Toujours.
🧩 Intention, émotion, sentiment : trois couches à travailler
Avec le temps, j’ai compris que ces trois notions — intention, émotion, sentiment — ne se recouvrent pas.
Elles se répondent. Elles s’articulent. Et elles méritent d’être distinguées.
L’intention, c’est ce que je décide de transmettre. C’est ma boussole.
L’émotion, c’est ce que mon corps vit, ce que la voix reflète sans effort.
Le sentiment, c’est ce qui s’installe en arrière-plan. Une humeur, une teinte intérieure.
Quand je travaille un texte, je navigue entre ces trois plans.
Pas pour cocher des cases.
Mais pour que la voix soit pleine, vraie, habitée.
🎧 Ce que ça change pour un projet audio ou vidéo
Dans un film corporate, une vidéo RH, un e-learning, une pub, une narration…
on veut que le message soit entendu, oui.
Mais surtout : ressenti.
Ce n’est pas seulement la clarté qui compte. C’est la justesse émotionnelle.
Et c’est là que ça se joue : dans la manière de dire, de respirer, d’être là.
Pas besoin d’en faire trop. Mais il faut que ce soit vivant.
🙋♀️ Et moi, dans tout ça ?
Je travaille avec ma voix.
Mais je crois que je travaille surtout avec ce qu’il y a avant la voix : le silence, le corps, l’intention.
Je cherche ce qui est juste. Je tâtonne parfois. Je recommence souvent.
Je ne suis pas dans la performance, ni dans la démonstration.
J’essaie juste de sentir ce qu’un texte veut dire,
et de le dire avec sincérité.
Je viens du monde du mouvement, du soin, du sensible.
Et je crois que tout ça m’a appris à écouter autrement.
À ressentir avant de lire.
À donner une voix à ce qui ne s’écrit pas toujours.
📩 Pour vos projets, si vous cherchez une voix qui travaille aussi avec ce qu’on n’entend pas
Une voix qui écoute.
Une voix qui respire.
Une voix qui vit ce qu’elle dit.




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